La violette

La violette fait partie de l'histoire de la Ville de La Valette-du-Var.

Fleur - la violetteC’est la culture des violettes qui fut à l’origine de l’horticulture florale de la Valette.

Depuis longtemps, leur renommée subsiste. Elles prenaient un parfum suave sous les abris légers des oliviers en pleines restanques et sans le recours des arrosages. Les châssis faits de bruyères tressées ne donnent plus ces délicieux arômes.

La violette trop humble subit comme la fraise, sa crise de l’orgueil moderne. On fait à présent des « bâches », des vitrages immenses d’œillets gros à vous écraser les corsages !

C’était pourtant si bon ce discret parfum de violettes !

Pierre Bel

 

La violette est connue et utilisée depuis la plus haute antiquité mais c’est seulement vers 1755 grâce à la violette dite de Parme qu’elle a pris de l’importance sur la Côte d’Azur.

C’est une Viola Suavis à « fleurs très double » dans le langage des horticulteurs, c’est-à-dire riche en pétales, qui sera sans cesse améliorée.

Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, la région horticole d’Hyères dont fait partie la Valette-du-Var, consacre un millier d’hectares à cette fleurette. Il faut dire que le développement du chemin de fer et de la fameuse ligne Paris-Lyon-Méditerranée (P.L.M) ouvre le chemin du Nord de la France et de l’Europe à toutes les fleurs de la Côte d’Azur.

La petite violette est vendue jusqu’en Angleterre.

 

Les usages de la violette :

La violette était utilisée pour soigner les maux de tête, les insomnies et la mélancolie. On lui a prêté aussi des propriétés aphrodisiaques, comme à beaucoup de plantes, surtout pour son parfum suave.

C’est la parfumerie qui a donné ses lettres de noblesse à la fleurette. Les violettes de la Valette étaient expédiées dans de nombreuses parfumeries y compris en Angleterre.

En cuisine, ces fleurs comestibles sont mises à profit pour agrémenter les plats cuisinés mais ce sont surtout les violettes cristallisées, enrobées de sucre, qui régalent les gourmands, une spécialité de Toulouse. Enfin, de tout temps, les petits bouquets de violettes ont été un commerce florissant. À Paris, pendant la Révolution, les petites marchandes des rues devaient même s’acquitter d’une taxe.